

Les pommes de terre (plants, consommation, industrie) représentent une grosse part des assolements des agriculteurs avec lesquels nous travaillons.
Les pommes de terre sont généralement plantées après un blé dans les rotations ; un couvert végétal est semé à l’automne avant d’être labouré pendant l’hiver.
Les sols restent donc nus durant toute la période hivernale avant de subir un travail du sol intensif au printemps avant la plantation des pommes de terre, autant de phénomènes pouvant accentuer le phénomène d’érosion et l’appauvrissement de la vie microbienne du sol.
Comment adapter nos pratiques pour couvrir le sol au maximum, agrader la vie des micro-organismes et le perturber au minimum sans perdre en compétitivité ?
Après des recherches bibliographiques, il paraît évident que couvrir le sol par du végétal peut être une des réponses à nos questions.
L’article « Couvert, rotation et micro-organismes du sol… Quelles relations ? » publié le 4 Mars 2020 par Agroleague, met en évidence que la quantité de micro-organismes augmente de 25% entre un sol couvert et un sol nu à l’interculture ; leur activité augmente de 27 % et la diversité des communautés de micro-organismes augmente de 2,5%.
Source : https://agroleague.substack.com/p/couvert-rotation-et-micro-organismes.
De plus, les plantes sécrètent via les racines des exsudats, composés de sucres, d’acides aminés, de vitamines et d’acides organiques, soit tous les nutriments nécessaires au développement des micro-organismes du sol.
(Source : J-F White et K-L Kingsley : « Rhizophagy Cycle: An Oxidative Process in Plants for Nutrient Extraction from Symbiotic Microbes »).
Plusieurs paramètres seront analysés tout au long du projet :
Partant de ce constat, nous décidons de lancer un projet comparant 4 types de couverts végétaux :
Le couvert semé durant la semaine suivant la moisson du blé est composé d’espèces estivales destinées à mourir naturellement à la fin de l’automne
Le couvert semé durant la semaine suivant la moisson du blé est composé d’espèces estivales à cycle court auxquelles nous ajoutons des espèces hivernales relais à cycle long. Le principe est que lors de la mort des espèces estivales à l’automne, le sol soit couvert par les espèces relais qui continuent de pousser jusqu’au printemps. Cela permet de maintenir une couverture végétale vivante pendant l’hiver.
Un premier couvert végétal composé d’espèces estivales à cycle court est semé durant la semaine suivant la moisson du blé. En octobre le premier couvert végétal est détruit et un second couvert composé d’espèces hivernales est semé.
Après la moisson du blé le sol est laissé nu quelques temps avant le semis d’un couvert végétal à l’automne au mois d’octobre avec des espèces hivernales.
En complément de la mesure de couverture du sol et de la restitution de biomasse, nous voulons analyser l’effet du type de travail du sol. Nous décidons donc de comparer pour chaque couvert végétal deux types de travail du sol :