

Les événements climatiques de ces 3 dernières années révèlent des épisodes de sécheresse de plus en plus marqués au printemps après les semis ainsi que durant l’été au moment de la période de croissance racinaire.
La capacité d’un sol à stocker l’eau peut donc être un facteur déterminant dans la réussite de la culture de la betterave sucrière, qui peut être influencée par une structure du sol grumeleuse et la présence de résidus en surface (effet mulch).
La question posée est de savoir si la réduction du travail du sol peut apporter un plus dans :
Parcelle Fillièvres :
Parcelle Buire-le-Sec ::
Plusieurs paramètres seront analysés tout au long du projet :
L’essai a pour objectif de tester différentes techniques d’implantations :
2 parcelles vont être suivies dans cet essai sur un total de 39 hectares.
Les 2 parcelles concernées par ce projet sont situées dans le Pas-de-Calais sur les communes de Fillièvres et Buire-le-Sec :
Il s’agit d’une parcelle de 22 hectares en limons argileux profond avec un taux de matière organique de 2,4% et un pH de 8,2.
Le précédent est un blé tendre d’hiver, après la moisson une analyse de la structure du sol n’a pas mis en évidence de problèmes de structure il n’y a donc pas eu de décompactage. Un couvert végétal composé de 4 espèces (avoine, vesce, phacélie, trèfle d’alexandrie) a été semé le 13 août 2020, à la suite d’un déchaumage, et détruit par broyage lors d’une période de gel le 8 janvier 2021.
Une mesure de la biomasse produite a été réalisée le 3 décembre 2020 et indique une production de 6,8 tMS/ha pour 61 unités d’azote restituées.
C’est une parcelle de 17 hectares en limons battants avec un taux de matière organique de 1,64% et un pH de 7,9.
Le précédent est un blé tendre d’hiver, après la moisson il y a eu un épandage de fumier de bovin, un décompactage et un déchaumage. Un couvert végétal composé de 11 espèces (féveroles, pois fourrager, trèfle d’alexandrie, trèfle squarrosum, phacélie, sarrasin, carthame, mélilot, avoine, vesce, radis fourrager) a été semé début septembre. Le semis tardif du couvert végétal n’a pas permis un bon développement, on peut estimer la production de biomasse aux alentour de 1 à 1,5 tMS/ha.
Un essai de destruction du couvert végétal avec un rouleau par temps de gel a été fait le 9 février avec plus moins de réussite ; la destruction partielle du couvert végétal avec le rouleau a nécessité l’utilisation d’herbicide début mars.
Pour la parcelle située à Fillièvres nous devions étudier les modalités, labour, TCS et Strip-till. Or le manque de ressuyage des sols ne nous a pas permis de mettre en place la modalité strip-till durant la période où nous avions l’outil.
Il y aura donc uniquement une comparaison entre :
Pour la parcelle située à Buire-le-Sec nous étudierons 2 modalités :
Pour la modalité strip-till il s’agit d’un seul et unique passage au printemps sur 8 cm de profondeur. Le passage s’est effectué sans dents fissuratrices mais à l’aide de 2 disques gaufrés inclinés suivi d’un rouleau type güttler pour affiner le lit de semence.